On a tous déjà été au moins une fois confronté à la mauvaise foi, que l’on en ait été d’acteur ou la victime, voire les deux, comme c’est souvent le cas. Être de mauvaise foi, c’est humain, mais encore faut-il réussir à le détecter, et à le reconnaître, afin de pouvoir améliorer les échanges avec ses interlocuteurs.
La mauvaise foi est partout, dans les débats politiques, dans les querelles amoureuses, ou lors de simples échanges entre amis. Cependant, c’est une véritable entrave à la communication, car elle est dépourvue de sincérité, et elle s’appuie sur des arguments qui peuvent être utilisables, mais qui ne sont généralement pas pensés par ceux qui les émettent.
Comprendre la mauvaise foi est important pour lutter contre ce fléau, c’est ce que nous allons tenter de faire tout au long de cet encart.
La mauvaise foi : qu’est-ce que c’est ?
Être de mauvaise foi, c’est chercher avant tout la contradiction, l’affrontement, c’est parler avec sa tête et son ego, et non avec son coeur.
Lors d’un échange, la personne de mauvaise foi va utiliser des arguments qui ne sont pas véritablement pensés. Ils sont parfois légitimes, mais ce n’est pas toujours le cas : la mauvaise foi peut aussi impliquer du mensonge, pour parvenir à convaincre l’interlocuteur en question.
Finalement, la personne faisant acte de mauvaise foi, ne va pas se montrer véritablement honnête : elle va chercher à tout prix comment contrer les paroles de celle ou celui qui se trouve face à elle, quitte à ne pas penser tout ce qu’elle dit. Le but est uniquement de faire entendre raison à l’autre, et de tirer la couverture à soi, coûte que coûte, en éloignant tout principe d’honnêteté.
La mauvaise foi est donc une entrave à un dialogue : un échange, quel que soit son thème, doit avant tout permettre aux deux personnes d’avancer ensemble, et de faire évoluer les opinions si c’est possible, mais avec des arguments sincères. Lorsque l’on utilise la mauvaise foi, on est dans l’affrontement plus que dans l’intellect, ainsi rien ne peut véritablement avancer entre les deux personnes.
La mauvaise foi au quotidien est destructrice, et elle a tendance qui plus est à faire partie de l’artillerie du pervers narcissique, qui en fait usage au quotidien, allant même jusqu’à prétendre des faits qui sont totalement mensongers, quitte à nier l’évidence.
Comment contrer la mauvaise foi ?
Comme nous vous le disions en préambule, la mauvaise foi est un vice auquel on peut être confronté à la fois en tant qu’acteur ou dans la peau de celui qui la subit. Il est donc important de la détecter et de faire preuve d’introspection, quand notre interlocuteur nous affirme que nous sommes de mauvaise foi.
Si vous en êtes l’auteur, faites une pause dans la discussion et réfléchissez à ce que vous venez de dire : avez-vous véritablement fait part de vos opinions ? Ou s’agit-il de paroles énoncées dans le seul but de prendre la place du dominant dans la discussion ?
Si vous êtes celui qui la subit, faites-en part calmement à votre interlocuteur, et si celui-ci nie utiliser la mauvaise foi, mettez fin à la discussion, car celle-ci ne pourra pas atteindre le but escompté.