Les réflexes archaïques sont des mouvements que le bébé fait dès sa naissance (voire même avant sa naissance, pendant la grossesse, de façon spontanée, sans que le cerveau n’envoie de signal nerveux pour en donner l’instruction.
Ces réflexes archaïques du bébé sont des signes positifs sur la bonne santé du bébé. Un bébé qui a tous les réflexes archaïques est généralement un bébé en bonne santé qui ne souffre d’aucune lésion, malformation ou anomalie nerveuse ou musculaire. D’ailleurs, les médecins se basent en partie sur ces réflexes pour déterminer l’état du bébé juste après sa naissance et pendant ses premiers jours de vie.
Réflexes archaïques : qu’est-ce que c’est ?
Les réflexes archaïques sont des mouvements naturels qui caractérisent tous les nouveau-nés. Ce sont des gestes involontaires et automatiques que le bébé fait pendant qu’il lest dans l’utérus de sa mère et juste après sa naissance.
Lorsque le bébé naît, il n’est pas encore tout à fait mûr, surtout son système nerveux qui reste immature pendant encore quelque temps. Les nerfs nerveux moteurs sont parmi ceux qui manquent le plus de maturité à la naissance, ce sont des nerfs qui permettent à chaque individu de contrôler ses muscles et ses articulations et donc ses mouvements. C’est à cause de l’immaturité de ces faisceaux que le bébé fait ces gestes automatiques et spontanés. Ce sont donc des réflexes naturels, innés, communs à tous les nouveau-nés bien portants et qui permettent à l’enfant soit de se défendre, soit d’apprendre, à découvrir son environnement et à s’y adapter.
Les réflexes archaïques persistent et seront visibles chez l’enfant jusqu’à ce que son système nerveux, y compris les faisceaux moteurs, soit arrivé à maturité complète, ce qui ne peut être fait qu’après l’âge d’un an.
Il faut savoir que les gestes qui relèvent des réflexes archaïques du bébé changent au fil de sa croissance, au début, pendant les premiers jours, ils seront très peu précis, très maladroits mais ils gagneront en précision et en assurance avec le temps.
Même si la maturité du système nerveux de l’enfant ne sera complète qu’à partir de l’âge d’un an, les réflexes archaïques commenceront à être progressivement remplacés par des gestes volontaires à partir du troisième ou du quatrième mois de vie de l’enfant.
Les réflexes archaïques seraient des vestiges de notre long processus d’évolution, leur origine remonterait à une époque très lointaine, lorsque les humains avaient un mode de vie encore proche de celui des animaux qu’on voit aujourd’hui et lorsque, pour survivre, le bébé devait avoir des réflexes de défense, d’alimentation et de mobilité dès sa naissance. Aujourd’hui, ces réflexes ne servent presque plus à rien, mais ils existent encore et ont une utilité médicale diagnostique car ils permettent aux médecins et dans certains cas particuliers, de connaître l’état de santé du bébé, notamment l’état de son système musculaire et de son système nerveux.
Les principaux réflexes archaïques
Les réflexes archaïques sont nombreux et ont chacun une origine différente. Une partie de ces réflexes sont des gestes que le bébé fait spontanément, sans y penser dans le but de se nourrir ou de bouger. D’autres réflexes sont des réflexes de défense ou de survie, comme le réflexe de Moro ou le réflexe de nage.
Les réflexes archaïques d’alimentation
Parmi les réflexes archaïques d’alimentation les plus communs, il y a le réflexe de ramper qui pousse le bébé à relever ses fesses vers le haut et à allonger ses jambes pour se déplacer à quatre pattes dès qu’il est mis en position couchée sur le ventre. Ce réflexe permet au bébé qui vient de naître et qui a été posé sur le ventre de sa mère, de remonter instinctivement et sans l’aide de personne jusqu’à ses seins pour téter.
Le réflexe de succion est un geste qui trouve son origine dans la vie fœtale, le bébé acquiert le réflexe de succion avant même de sortir de l’utérus de sa maman. Ce réflexe pousse le bébé à téter dès qu’on lui met un doigt, une tétine, un biberon ou un téton dans sa bouche. C’est un autre réflexe alimentaire qui permet au bébé de boire le lait de sa mère (ou du biberon) et de l’avaler correctement. Ce réflexe a aussi une utilité psychologique car il permet au bébé de retrouver son calme dès qu’il a un objet à sucer dans sa bouche.
Le réflexe des points cardinaux est ce geste que fait le bébé lorsqu’on lui caresse la joue. Dès qu’on lui touche la joue, il se tourne de ce côté et ouvre la bouche. C’est un réflexe d’alimentation par lequel il cherche le sein de sa maman pour téter.
Le réflexe de l’escrimeur ou réflexe tonique du cou est un réflexe archaïque qui fait que, lorsque le bébé tourne sa tête dans une direction, il allonge son bras du même côté et replie son autre bras. Le réflexe de l’escrimeur est aussi un réflexe archaïque d’alimentation car il permet au bébé de saisir la nourriture et ainsi de pouvoir s’alimenter. Les médecins se basent sur ce réflexe pour déterminer l’état du tonus musculaire du bébé.
Les réflexes archaïques de défense
Les réflexes archaïques de défense sont des mouvements que le bébé fait lorsqu’il se sent en danger ou lorsqu’il est mis dans certaines situations qui rappellent un danger.
Le réflexe de Moro est un des premiers réflexes de défense que le bébé acquiert. Le réflexe de Moro est le fait que le bébé écarte tous ses membres (jambes, bras, doigts) en croix et de les ramener immédiatement vers lui dès qu’il entend un bruit fort ou qu’il ressent un mouvement brusque. C’est un réflexe archaïque qui permettrait à l’enfant d’agripper à sa maman très rapidement et solidement dans le cas où il faudrait fuir un danger. Ce réflexe est pour les médecins un indicateur sur l’état de santé du système nerveux du bébé.
Le réflexe de la nage est un autre réflexe archaïque de défense du bébé. Tout bébé nouvellement né, s’il est plongé dans une étendue d’eau, saura nager pour maintenir sa tête hors de l’eau.